À 64 ans, Yannick Noah critique ouvertement les Français après son passage à Roland-Garros

Publié le 2 juin 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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Quarante ans après son triomphe à Roland-Garros, Yannick Noah ne se contente pas de célébrer sa gloire passée. À 65 ans, l’ancien champion devenu chanteur revient sur le devant de la scène avec un discours fort, teinté d’amertume, d’engagement et d’une profonde réflexion sur l’identité, l’injustice et la mémoire collective.

De passage Porte d’Auteuil, Yannick Noah n’a pas mâché ses mots pour dénoncer le manque de reconnaissance dont il s’estime victime. À ses yeux, la France n’a jamais pleinement honoré son exploit historique de 1983, quand il soulevait la Coupe des Mousquetaires. Derrière le sourire et la musique, une frustration tenace : celle d’un homme qui, malgré ses succès, sent encore peser sur lui un certain malaise national. « Il n’y avait qu’une photo de moi dans les couloirs », rappelait-il en 2022, comme un symbole d’effacement.

Le tennis, un sport d’élite selon Noah

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Mais Yannick Noah ne se limite pas à son cas personnel. Il dénonce avec vigueur les barrières sociales qui freinent l’accès au tennis pour les plus modestes, notamment en Afrique. Pour lui, la discipline reste élitiste, exigeant des moyens financiers considérables pour espérer y percer. « Regardez Joel Embiid, MVP en NBA après avoir commencé à 13 ans. Au tennis, c’est impensable », martèle-t-il. Un constat qui, selon lui, explique la rareté des talents africains sur les circuits professionnels, malgré quelques figures émergentes comme Ons Jabeur ou Louna Mekok.

Un vent d’espoir venu du continent africain

Malgré ce tableau sombre, l’espoir subsiste. Noah salue l’organisation récente d’un tournoi Challenger au Rwanda, étape stratégique pour démocratiser le tennis en Afrique. L’objectif : susciter des vocations locales, créer une dynamique de long terme et permettre à des jeunes défavorisés d’accéder aux terrains. Avec la conviction que le changement viendra de la base, Noah croit en une Afrique sportive qui pourra un jour rivaliser sans complexes avec les nations dominantes. Lucide mais optimiste, il appelle à « faire connaître le tennis aux enfants ».

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Une identité aux multiples racines

Au fil de son témoignage, Yannick Noah revient aussi sur sa relation complexe à l’identité nationale. Fils d’un footballeur camerounais et d’une enseignante française, il revendique haut et fort ses racines hybrides. « Je ne suis pas tiraillé entre mes origines », dit-il. Pour lui, il n’y a aucune contradiction à se sentir à la fois camerounais et français. Il va même plus loin : « Je suis originaire du monde », affirme-t-il, balayant les étiquettes avec une philosophie de l’universalité. Une vision rare dans un monde encore traversé par les crispations identitaires.

Une légende encore en demi-teinte

Si Noah a marqué l’histoire du tennis français, il estime que son héritage reste en partie ignoré, ou du moins insuffisamment mis en valeur. En 2023, la FFT lui a rendu un hommage officiel, mais l’ancien champion l’a accueilli avec un enthousiasme mesuré. Il garde en mémoire les moqueries et les doutes qu’il a longtemps subis. « Ceux qui disaient ‘Noah, bof…’ doivent trouver ça drôle qu’aucun Français n’ait gagné depuis », lâche-t-il, un brin amer. Sa victoire, unique dans l’ère moderne du tennis français, devrait pourtant rayonner bien davantage.

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Le poids du regard français

Derrière cette introspection, c’est toute une critique de la société française que Yannick Noah esquisse. Une société qui, selon lui, peine encore à faire pleinement place aux figures issues de la diversité, même lorsqu’elles brillent au plus haut niveau. Le malaise qu’il ressent ne vient pas de son parcours, mais du regard que la France pose sur lui. Un regard qui hésite entre admiration, condescendance et oubli.

Suivant: Christophe Beaugrand piégé par la production de Secret Story : « Même moi ! »
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