Adolescent abattu d’une balle à Besançon : 17 ans de prison pour le tireur

Publié le 25 mai 2024 par: Être Heureux #etrehrx

La cour d’assises du Doubs a prononcé une peine de 17 ans d’emprisonnement à l’encontre d’un homme accusé du meurtre d’un adolescent de 17 ans, abattu d’une balle en plein cœur en mai 2020 à Besançon. Un geste qualifié de « meurtre affreux » par l’avocate générale, qui avait requis 20 ans de réclusion criminelle. Un drame qui a brisé les rêves de deux familles venues en France pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants.

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« Même si je sais qu’elle ne les acceptera pas, je tiens à m’excuser auprès de la famille de la victime », a murmuré l’accusé de 27 ans avant le délibéré des jurés, le regard bas dans le box des accusés.

Une soirée tragique à Planoise

Ce soir de mai 2020, au sortir d’un confinement « extrêmement dur » dans ce quartier populaire de Besançon, un groupe d’une dizaine de jeunes était installé au pied d’un immeuble lorsqu’un individu est descendu d’une voiture et s’est dirigé vers l’un d’eux, Lermirant Fazliu, âgé de 17 ans.

Selon les témoins, l’homme a sorti une arme de sa sacoche, donné des coups de crosse au jeune homme, puis l’a mis en joue et a tiré. « Il tire en plein cœur. Une seule balle, un seul coup a été suffisant pour enlever la vie à un homme et détruire une famille. Aucune chance n’a été laissée à Lermirant Fazliu », a plaidé l’avocate de sa famille.

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« Je voulais parler avec lui »

« Je voulais parler avec lui. J’ai pas voulu le tuer », a assuré l’accusé, Islem Gjoghlal, devant la cour. Il a expliqué s’être « pris la tête » plus tôt dans la journée avec la victime qui l’aurait accusé d’être « une balance » auprès de la police. Parti chez lui pour prendre un revolver, il affirme avoir eu « peur » lors de l’altercation.

« J’ai essayé de mettre un coup de crosse, il a essayé de me prendre l’arme des mains, il a reculé, j’ai tenu l’arme avec mes deux mains, j’ai visé nulle part, y a un coup qui est parti », a-t-il ajouté.

Intention homicide ou non ?

L’avocate générale a souligné l’intention homicide, relevant « l’utilisation d’une arme chargée » et un tir visant « le buste, une partie vitale », qui n’a pas pu « partir tout seul » selon l’expert balistique. Connu de la police pour des faits de trafic de stupéfiants, tout comme la victime, l’accusé a été décrit par des témoins comme un « clown » qui cherchait à prendre le dessus sur les « petits » du quartier.

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De son côté, l’avocat de la défense, Me Philippe Scrève, a estimé que « l’intention d’homicide n’est pas caractérisée ». Il avait demandé aux jurés « un verdict apaisé afin de laisser à cet homme le temps de digérer sa peine ». L’accusé dispose désormais de 10 jours pour faire appel.

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