Alexandre Bravi, restaurateur du Cauchemar en cuisine tourné à Albi : « Le tournage m’a fait perdre 12 000 euros de chiffre d’affaires »

Publié le 21 avril 2025 par: Être Heureux
Diffusé le 18 avril 2025, l’épisode de « Cauchemar en cuisine » consacré au restaurant Le Jardin des 4 Saisons à Albi a laissé un goût amer à son propriétaire, Alexandre Bravi. S’il reconnaît certains apports positifs, il dresse un bilan nuancé, évoquant des pertes financières et un montage télévisé réducteur.
Alexandre Bravi, restaurateur albigeois, a vu son établissement propulsé sous les projecteurs de M6 grâce à l’émission Cauchemar en cuisine. Mais derrière la médiatisation se cache une réalité plus complexe. Le passage des caméras lui a coûté cher : « J’ai perdu 12 000 euros de chiffre d’affaires pendant les 15 jours de fermeture », affirme-t-il sans détour. Si le programme lui a offert une vitrine nationale, l’impact économique immédiat fut loin d’être favorable.
Le restaurateur souligne également les contraintes imposées par le tournage. Un service de 40 couverts préparé avec une mise en place réduite à une heure, contre quatre habituellement, a fortement impacté sa prestation. De telles conditions ont, selon lui, biaisé le regard porté sur sa cuisine par le chef Etchebest.
Des critiques qu’il ne digère pas
Les remarques de Philippe Etchebest sur le manque de générosité des plats n’ont pas été bien accueillies par Alexandre Bravi. Ce dernier oppose à cette critique la satisfaction exprimée par sa clientèle régulière, soulignant que la note Google du restaurant est passée de 3,2 à 4,5 depuis sa reprise en 2022. « On ne voit pas tout à la télé », insiste-t-il, rappelant que le chef avait apprécié plusieurs de ses plats… un moment pourtant absent du montage final.
Pour Bravi, le jugement du chef manque de nuances. Il évoque même une contradiction : Etchebest aurait aimé ses assiettes mais aurait laissé transparaître l’inverse à l’écran, renforçant la frustration du restaurateur.
Un « effet Etchebest » qui tarde à se faire sentir
Malgré la diffusion imminente de l’épisode, le fameux « effet Cauchemar en cuisine » tarde à se concrétiser. « Jeudi midi, j’ai fait deux couverts », déplore-t-il. La seule journée faste fut celle de la réouverture le 1er mars, où un événement sur invitation a permis de remplir la salle avec 40 convives. Le public semble donc attendre la diffusion officielle avant de franchir la porte du restaurant.
Bravi reste cependant confiant et transparent : il invite tous les clients à visiter sa cuisine pour en constater la propreté. Volontaire chez les pompiers, il se dit intransigeant sur l’hygiène, un point sur lequel il refuse tout compromis.
Des polémiques et des incompréhensions
Sur les réseaux sociaux, certains internautes ont critiqué les tarifs de la nouvelle carte, les jugeant excessifs. Une remarque que le restaurateur balaie d’un revers de main : « Les prix n’ont pas changé, et je travaille avec des produits locaux », explique-t-il. Pour lui, les coûts de fonctionnement sont élevés – environ 14 000 euros par mois – et il est donc impossible de rogner sur les marges.
Une expérience mitigée mais pas vaine
En définitive, Bravi garde un sentiment partagé vis-à-vis de cette aventure télévisée. Il reconnaît certains bénéfices tangibles, comme le remplacement de son ancien matériel de cuisine par des équipements flambant neufs, pris en charge par l’équipe de production. Cependant, il reste réservé sur d’autres aspects du tournage, qu’il ne souhaite pas commenter publiquement pour l’instant.
Malgré les pertes et les frustrations, il garde espoir que cette médiatisation finisse par relancer son établissement. « Mon objectif, c’était d’avoir de la publicité pour faire repartir le restaurant. Maintenant, il faut attendre les retombées », conclut-il, lucide mais déterminé.