Drame dans le Nord : un homme retrouvé sans vie près d’une éolienne, une lettre découverte sur Facebook…

Publié le 17 octobre 2025 par: Être Heureux
Le 14 octobre 2025, un drame d’une rare intensité a secoué la commune de Biville-sur-Mer, en Seine-Maritime. Un père de famille de 40 ans, employé dans une entreprise de BTP, a mis fin à ses jours sur son lieu de travail.
Quelques heures avant son geste, il avait publié sur Facebook un message bouleversant, révélant toute l’ampleur de son désespoir. C’est peu après 13 heures que les secours ont été appelés, alertés par des collègues et des habitants. L’homme a été retrouvé pendu à une éolienne, sur un chantier de maintenance situé près de Dieppe. Malgré leur intervention rapide, les pompiers n’ont pu que constater le décès du quadragénaire.
Le parquet de Dieppe a immédiatement ouvert une enquête, principalement pour confirmer la thèse du suicide, qui reste la piste privilégiée. Selon les premiers éléments, aucun signe de lutte ni d’intervention extérieure n’a été relevé.
Le message d’adieu d’un homme à bout de force
Avant de passer à l’acte, la victime avait pris la parole une dernière fois sur Facebook, laissant un message qui glace le sang. Dans cette publication, il raconte sept années de combat contre la précarité et l’isolement, un quotidien fait d’obstacles administratifs et d’humiliations silencieuses.
« Je veux que tout le monde se souvienne de moi comme d’un homme honnête et courageux, qui s’est battu pour essayer de s’en sortir », écrivait-il.
Il expliquait avoir demandé de l’aide à plusieurs reprises, sans jamais obtenir de réponse concrète. « Pas assez pauvre pour être aidé, pas assez riche pour vivre », confiait-il, exprimant un sentiment d’abandon.
Son texte, partagé des dizaines de fois dans les heures suivantes, se terminait sur une phrase déchirante :
« Trouver la paix et le repos éternel. »
Malgré les nombreux messages de soutien et d’alerte laissés par ses proches dans les commentaires, personne n’a pu intervenir à temps pour empêcher le drame.
Une détresse sociale devenue insupportable
Selon ses amis, le père de famille vivait une grande fragilité financière. Endetté, épuisé, il continuait malgré tout à travailler dur pour subvenir aux besoins de ses enfants. L’un de ses collègues a confié à la presse locale qu’il « ne se plaignait jamais », mais que sa fatigue morale était palpable depuis plusieurs mois.
Ce suicide met en lumière la souffrance invisible de nombreux travailleurs précaires, ces hommes et femmes « trop riches pour les aides, trop pauvres pour s’en sortir ». Une fracture sociale dont les conséquences sont souvent tragiques.
À Biville-sur-Mer, l’émotion est immense. Des habitants ont déposé des fleurs au pied du site éolien, tandis que la mairie a exprimé sa profonde compassion pour la famille endeuillée. Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages appellent à une meilleure écoute des détresses sociales, rappelant qu’aucune vie ne devrait s’éteindre dans le silence.