Les personnes qui accumulent trop d’objets ne vivent pas dans le désordre par choix : voici ce que cela cache vraiment selon ce psy
Publié le 26 décembre 2025 par: Être Heureux
Empiler, conserver, refuser de jeter : ce comportement, souvent banalisé ou moqué, cache en réalité des mécanismes psychologiques bien plus profonds qu’un simple désordre domestique.

Derrière les objets accumulés se dessinent des fragilités émotionnelles, des besoins de sécurité et des traits de personnalité que la psychologie contemporaine analyse désormais avec précision. On réduit souvent l’accumulation d’objets à un défaut d’organisation ou à un excès de nostalgie. Cette lecture superficielle passe pourtant à côté de l’essentiel : garder peut être une stratégie émotionnelle inconsciente. Pour certaines personnes, chaque objet devient un repère rassurant, un élément stable dans un quotidien perçu comme imprévisible ou anxiogène.
L’accumulation comme réponse à l’anxiété
De nombreux psychologues soulignent que l’accumulation n’est pas un hasard. Elle peut traduire une manière de gérer le stress, l’incertitude ou un sentiment de vide intérieur. Conserver permet de maintenir une forme de contrôle : jeter, à l’inverse, peut provoquer une angoisse disproportionnée, comme si l’on se séparait d’une partie de soi.
Ce que dit la recherche scientifique
Les travaux relayés par l’American Psychiatric Association décrivent un phénomène identifié sous le nom de trouble de l’accumulation compulsive. Ce comportement s’accompagne souvent d’une difficulté marquée à se détacher émotionnellement des objets, même lorsqu’ils n’ont plus d’utilité objective. Jeter peut alors être vécu comme une perte psychique, et non comme un simple tri matériel.
Accumuler sans être malade

Il est toutefois essentiel de nuancer. Toutes les personnes qui gardent beaucoup d’objets ne souffrent pas d’un trouble psychologique. Chez certaines, l’accumulation agit comme un mécanisme de réassurance : une façon de compenser un manque de stabilité, de préserver des souvenirs ou de contenir un trop-plein émotionnel, sans pathologie avérée.
Le trait de personnalité mis en cause
Les recherches récentes convergent vers un facteur central : le névrosisme. Ce trait de personnalité, analysé notamment dans le modèle du Big Five, est associé à une hypersensibilité émotionnelle et à une anxiété accrue. Une étude publiée sur PubMed souligne que plus le niveau de névrosisme est élevé, plus la probabilité de comportements d’accumulation augmente.
Quand les objets deviennent un refuge
Pourquoi ce lien ? Parce que les objets peuvent devenir des ancrages émotionnels. Ils rassurent, stabilisent et offrent une continuité face aux émotions négatives. Selon la Cleveland Clinic, les accumulateurs développent souvent une relation affective forte avec leurs possessions, perçues comme des extensions de leur identité ou des remparts contre l’insécurité intérieure.
Un impact concret sur le quotidien

Ce trait de personnalité influence bien plus que le simple rangement. Il façonne le rapport à l’espace, la prise de décision et même l’organisation de la vie quotidienne. Le tri devient un moment de tension, chargé d’émotions, là où d’autres y voient une tâche neutre ou libératrice.
Comprendre pour mieux vivre avec
Changer de regard sur l’accumulation transforme profondément l’approche. Il ne s’agit pas de culpabiliser ou d’imposer le tri, mais de reconnaître ce que ce comportement exprime émotionnellement. Comprendre ces mécanismes ouvre la voie à des outils de gestion du stress, de développement personnel ou à un accompagnement psychologique adapté.







