Nord : Un SDF arrêté après la mort de la femme qui l’hébergeait
Publié le 25 décembre 2025 par: Être Heureux
Un drame discret mais lourd de questions a frappé une petite commune du Nord dans la nuit de dimanche à lundi.
Une femme de 69 ans a été retrouvée morte à son domicile, victime d’un homicide volontaire présumé. L’enquête met en lumière une situation sociale fragile, marquée par l’isolement, la précarité et des tensions de voisinage persistantes.
Les faits se sont déroulés à Raillencourt-Sainte-Olle, près de Cambrai, où le corps sans vie d’une femme de 69 ans a été découvert à son domicile. Alertées dans la nuit, les autorités ont rapidement privilégié la piste criminelle. Dès le lendemain, le parquet confirmait qu’il s’agissait d’un homicide volontaire, plongeant la commune dans la stupeur.
Un suspect rapidement interpellé
Un homme sans domicile fixe, régulièrement hébergé par la victime, a été interpellé puis placé en garde à vue. Selon les informations communiquées par le parquet de Parquet de Cambrai, l’individu est suspecté d’avoir commis l’homicide. Le substitut de la procureure, Thomas Combrexelle, a précisé que l’homme devait être présenté dans l’après-midi à un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Douai, juridiction compétente en matière criminelle.
Un contexte de précarité sociale préoccupant
La victime résidait dans un béguinage, un ensemble de logements destiné à des personnes âgées disposant de faibles ressources. Son quotidien était marqué par un mode de vie qualifié de précaire, qui aurait engendré des tensions avec le voisinage. Le parquet évoque des « difficultés de voisinage » récurrentes, liées notamment à la fréquentation de personnes sans domicile fixe au sein de son logement.
Des alertes répétées des riverains et des autorités locales
La situation n’était pas inconnue des autorités municipales. Des nuisances jugées préoccupantes avaient été signalées à plusieurs reprises à la mairie, qui avait alerté le bailleur social en charge du site. Le maire de la commune, Bernard de Narda, a confirmé qu’une pétition de riverains avait même été transmise à la police afin de signaler les troubles persistants.
Un rappel à l’ordre resté sans effet
Quelques jours avant le drame, la victime avait encore été convoquée en mairie. Le 12 décembre, elle aurait été formellement rappelée à l’ordre, avec la demande explicite de mettre fin aux nuisances répétées et de ne plus héberger de personnes sans domicile fixe. Une démarche administrative qui, avec le recul, apparaît tragiquement insuffisante pour prévenir l’irréparable.
Une enquête médico-légale toujours en cours
Une autopsie du corps est prévue afin de déterminer précisément les causes de la mort. À ce stade de l’enquête, les premières constatations médico-légales ne confirment ni l’hypothèse de coups mortels, ni celle de l’usage d’une arme blanche. Les investigations se poursuivent donc pour établir les circonstances exactes du décès et le rôle précis du suspect.
